Mes très chers Duchmoll-ouloulous,

Depuis le 7 janvier, vous aurez peut-être remarqué que je suis moins productif, moins créatif, plus triste aussi, sur ce blog.

Mais je reste très affecté par cette barbarie, parce qu'elle rappelle aussi la barbarie du monde actuel, ce brasier contre lequel ce blog humaniste combat avec une petite cuillère d'eau, quand il en trouve.

Evidemment, seul, ou plutôt avec quelques millions de militants, nous ne pourrons pas éteindre l'incendie. Mais si vous en faites autant un petit peu de votre côté... les petites cuillères font les grandes rivières.

Et vous commencez à vous apercevoir que même les crétins commencent à s'apercevoir qu'ils seront brûlés aussi, eux et leur famille, s'ils ne nous aident pas à lutter contre ces feux croissant en nombre et en intensité, en redistribuant une partie de leur fortune et de leurs millions pour éteindre les flammes ou déjà les réduire.

L'argent est du liquide, oui, comme de l'eau. Là où il manque, tout est sec, tout peut s'enflammer.

Depuis le 7 janvier, je suis triste aussi tout particulièrement de la disparition de Wolinski et de Charb, que j'avais rencontré à deux reprises à titre professionnel.

Accueil intelligent, chaleureux, ouvert, amical et sans la moindre "hauteur", grande spécialité des dessinateurs de petites cases : j'en ai rencontré beaucoup, et jamais ils ne se la pète, quelle que soit leur célébrité. Il n'y avait pas de suite immédiate, professionnelle, envisagée.

Mais sur le plan personnel, j'avais été très touché par leur simplicité, concentrée, impliquée. Pour eux, le Docteur Duchmoll était l'homme le plus important du monde. Et c'est tellement vrai !

En attendant, et pour accélérer ma duchmollesque guérison, je vais, chères et chers Charlie, essayer de reprendre plus régulièrement avec des textes courts, et encore plus court que celui-ci, c'est dire…

Bien à vous,
belles lectrices
et mateurs lecteurs.

Votre Docteur Valentin O Duchmoll,
actuellement surnommé Charlie Duchmoll.