Les dragons sont les tatouages préférés des femmes.

De celles qui soulèvent le feu intérieur, et n'ont pas peur de leur passion.

Viens, mon chevalier, combattre mes flammes avec ta lance.

Je ferai fondre ton armure, tu feras fondre mon coeur.

Nos peaux garderont les traces de nos cendres, encres d'âme, ancres d'amour.


AFFICHE_TATOUEURS_TATOUéS


Cette expo enclyclopédique, au musée du Quai Branly, à travers l'histoire et le monde, est pleine de surprises.

Le tout premier tatouage attesté, j'aimerais savoir comment, date de 2500 av. JC, en Europe centrale.

Cela ne m'a pas donné envie de me tatouer quoi que ce soit, mais je crois comprendre mieux celles et ceux qui s'en piquent.

En apparence très individuelles, parfois au coeur de l'intimité, ces marques travaillées sur le corps s'inscrivent dans un groupe social, qu'il soit religieux, hors-la-loi, politique, artistique, lettré ou de fashionistas.

L'imagination des figures, c'est le cas de le dire, transforme le regard du tatoué. En l'enracinant dans l'un de ces groupes, ou un autre encore, elles écrivent l'Autre en lui. Le Créateur des signes est ainsi entré dans leur âme aussi, avec la main et l'outil, gestes d'humanité.

Comme avec la bague au toi, la tatouée proclame avoir abandonné un peu de son soi à un autre.

Et comme toujours, de ces traits singuliers naissent des pluriels : les mots attendus qu'ils susciteront.

Dessine-moi un dragon.

© réédition de 2015 spécialement en souriant pour A* F* ;)