fruits_legumes__Ki.jpg

Puisque la religion est l'opium du peuple, il est bon de manger chaque jour au moins cinq saintes et saints pour aller au paradis.

© photo Ki Duchmoll

Rappelons, à ceux qui s'offusqueraient d'un tel appétit ou d'un tel conseil, que le pape Benoît 16 mange Jésus chaque jour, à la messe, comme des dizaines de millions de catholiques. Et tous mangent ainsi Jésus, un peu, beaucoup, à la folie.

Le minimum obligatoire prescrit par l'Eglise est de le dévorer au moins une fois par an, à Pâques, sous peine de péché mortel et d'enfer éternel.

Cannibaler ou brûler, il faut choisir.

Oui, oui, il s'agit bien de Jésus lui-même, qui, malgré ces anthropodéophages quotidiens, ressuscite entre chaque hostie. Pour les catholiques (et les orthodoxes), c'est le corps du Christ lui-même qui est avalé par le fidèle qui communie. C'est ce que l'on appelle "le dogme de la transsubstantiation".

Au XVIè siècle, Luther, Calvin et autres réformés ou protestants, eurent l'audace d'observer que le pain restait du pain, qu'il n'avait pas le moindre goût de viande, et qu'il fallait plutôt considérer l'eucharistie comme un symbole de la dernière Cène où Jésus aurait dit "Ceci est mon corps, ceci est mon sang. Faites ceci en mémoire de moi."

Somme toute, les premiers étaient pour la première phrase, et les seconds pour la seconde phrase. Ce au nom de quoi (et quelques trucs du même genre), ils se tapèrent sur la gueule pendant plus de deux siècles, s'hachèrent menu pas casher, et se brûlèrent pas barbecue. Rien qu'en France, rien qu'au XVIè siècle, il y eut 8 (huit) guerres de religion.

Et pendant ce temps-là, celui-ci, en 2010, les virulents "créationnistes" américains prétendent que c'est Dieu lui-même, et non l'évolution, ni mon papa, ni ma maman, ni même les deux ensemble, pour une fois, qui ont, finalement, créé ma bouche, mes mains et mon zizi. Les jolies femmes savent qui remercier désormais :-)

Mange ton saint,
tu seras bien.
Sainte avalée,
rêves retrouvés.
;-)