Les journalistes enquêtent, cherchent, révèlent, essaient de dire la vérité (ou leur vérité quand il s'agit d'un domaine subjectif). Ils ont un point de vue et l'assument. Parfois même, ils prennent des risques pour rester indépendants des pouvoirs, les analyser et les critiquer. Les journalistes réveillent, éveillent... Ils nous rendent plus intelligents. Ils sont très rares actuellement. Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir le (re)devenir. Ils fuient l'idée de rester journaleux toute leur vie - ou durant toute leur carrière dans les médias. Les journalistes sont les bons.

Les journaleux cachent, mentent, rendent historique les faits les plus débiles (c'est le premier qui a gagné cette course ici, c'est historique), pratiquent l'excès, l'inflation, le pommadage, la confusion perpétuelle. Ils font semblant de se fâcher en posant des questions qui n'embarrassent personne. Mais ils évitent soigneusement de poser les questions qui fâchent. Ils sont mous avec les forts et faibles avec les forts. Ils mélangent les mots et les domaines (les otages des grèves de métro). Ils masquent leurs propos publicitaires ou ne se réduisent qu'à cela... Ils sont malins, cupides, ils nous étouffent, ils nous rendent bêtes. Les journaleux sont les mauvais.