2030 - nuit des musées
Si 40% des abeilles disparaissent chaque année, mais pas plus,
il en restera 0,0022% en 2030, juste assez pour les exposer
dans les musées, à la grande joie des touristes du Sichuan.
Quant aux fleurs, franchement, il y en a déjà
plein les tableaux, depuis des siècles, ça va.
Les fruits et confitures, ce n'est pas très bon,
pour les dents, d'en manger la nuit.
L'enquête de Mark Daniels sur ARTE, Mardi 18 Mai à 20:35
Extraits du dossier de science.gouv.fr
En 2007, les Etats-Unis tirent la sonnette d’alarme : les abeilles disparaissent massivement et soudainement. Partout dans le monde, le taux de mortalité apicole atteint des records, de la fin de l’année 2006 à la fin de l’hiver 2007 : perte de 60 % des colonies aux USA et jusqu’à 90 % dans certains Etats de l’Est et du Sud ; 40 % des ruches se sont vidées au Québec, 25 % des colonies sont décimées en Allemagne, idem à Taiwan, en Suisse, au Portugal, en Grèce et dans de nombreux autres pays d’Europe.
Les cultures maraîchères et fruitières dépendent largement des pollinisateurs et déjà, les Etats-Unis ont importé massivement des abeilles d’Australie pour assurer la fertilisation de leurs vergers. Importation qui pose de nouveaux problèmes de dissémination bactériologique.
En Chine, dans la province du Sichuan, des producteurs en sont réduits à fertiliser les fleurs de poiriers à la main, les pollinisateurs et les plantes à pollens de la région ayant été détruits par une utilisation incontrôlée de produits chimiques.
A l’échelle mondiale, La pollinisation des cultures est estimée à 153 milliards d’euros. L’enjeu est aussi économique qu’écologique, les pollinisateurs étant certes indispensables à nos productions mais aussi à la nature toute entière.
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