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Heureusement pour nos Seniors, les hospices privés veillent sur eux. Pourquoi tuer la poule aux oeufs d'or ? L'Or gris, en l'occurence, tel qu'on le nomme avec sympathie dans le milieu des traders. Les petit-vieux peuvent en effet rapporter de 25 à 100 % de bénéfices, par an, aux actionnaires.

De nombreux groupes rachètent d'ailleurs à tour de bras, voire à tour de rein, des cliniques ou des hospices publics pour les transformer en lieux chaleureux pour nos anciens. Les familles sont rassurées. Comme quoi, le profit n'a pas que de mauvais côtés (toujours exagérés par l'idéologie gauchiste du paupérisme collectiviste).

Le secret, c'est justement ces repas sains. Chaque matin, on donne à chaque résident un seau d'eau et une poule. Ce n'est pas un petit investissement, quand on pense qu'il y a 600.000 Seniors en France que l'on dit "maltraités". C'est évidemment ceux-ci qui font, au contraire, l'objet des soins les plus attentifs : ils ne sont pas "maltraités" mais seulement "surtraités", tant leur famille les avaient laissé dépérir, honte à vous !

Le résident doit avoir bu tout le seau en fin de journée, ce qui évite cet assèchement trop souvent constaté ; on sait que les Seniors ont tendance à ne pas boire assez. Sauf si on leur sert du bon vin, de bonnes bières, de bons cafés, de bons thés, de bons chocolats chauds, et quoi encore ! putain, il faut pas exagérer !!

On ne va quand même pas laisser les petits-vieux boire tout l'alcool des jeunes bourrés !!! qui en ont tant besoin pour oublier la crise, etc. De plus, l'alcool, ça donne soif. Cercle vicieux...

Le seau, voilà, le seau, ça c'est élégant.

Autre ressource : les petits-vieux sont tirés de leur batterie et lâchés en plein air. A eux d'attraper la poule, de la tuer, la plumer, la faire cuire au feu de bois (donc aller dans la forêt ramasser des branches mortes, etc.). A la fin de la journée, étanchés, repus, sainement épuisés par l'exercice corporel, nos tendres vieillards s'endorment comme des poupons.

Les petits-vieux élevés dans ces conditions vivent au moins onze mois, ce qui est un résultat exceptionnel dans les hospices. Merci, la privatisation : il était temps d'être plus généreux et plus intelligent avec nos Seniors qui ont tant fait pour nous, et nous ont donné la vie, les cons ; ils auraient mieux fait de la garder pour eux.

Reportage d'Ab' Duchmoll, pour l'Agence Mondiale Duchmoll.

© photo SanBo

Les "onze mois" sont un chiffre purement fantaisiste. Les autres chiffres sont tirés de l'excellente émission de Daniel Mermet, "Là-bas, si j'y suis", sur France Inter de 15h à 16h, du lundi au vendredi, et sur internet ; en l'occurence, trois émissions très noires du 16 au 18 novembre 2009.

cliquer ici pour trouver et écouter toutes ces émissions sur la-bas.org