Afghans expulsés...

Nous sommes vraiment navrés. C'est quand nous les avons largués de 10.000 mètres (hauteur idéale pour éviter les tirs des Talibans) que nous nous sommes aperçus que nos amis afghans n'avaient pas de parachute. Ouais, c'est con, je sais. Personne n'y avait pensé. Mais eux non plus, cela dit ! Quand on les a embarqués à Roissy, ils auraient pu demander !! C'était écrit sur leur ticket d'avion : "largage" ; alors ! Ils ne pouvaient pas interpréter cela comme un largage amoureux. On n'était pas mariés ensemble ! Non, mais c'est vrai quoi ! Quand est-ce que les gens vont se prendre un peu en charge ? C'étaient des Afghans adultes, pas des enfants. Comment voulez-vous que sans ce minimum de bon sens pratique, ils aient pu survivre dans notre société occidentale si dure, si compliquée ? Impossible. Ce n'était pas pour eux. Pour leur propre bien, c'était mieux de les renvoyer chez eux, où c'est plus simple, où ils ont leurs habitudes. Bon, alors, cette histoire de parachute, c'est pas non plus "la catastrophe". Relativisons. Nous les avons largués sur une zone de très très grande sécurité. Ah ! Nous aussi on sait faire des efforts !

Communiqué du ministère des Largages,
Paris, octobre 2009.